La vulnérabilité aux risques climatiques des communautés vivant dans les zones côtières du sud-ouest Bénin est exacerbée par la dégradation des écosystèmes de mangroves dont dépendent ces populations pour leurs moyens d’existence. En 50 ans, le Bénin a perdu environ 30 % de ses superficies de mangroves. Les communes de Grand-Popo, Comé et de Kpomassè concentrent 95 % de ces mangroves avec 71 000 personnes vivant directement de leurs ressources (poissons, crustacés, jonc, agriculture, pâturage). Au regard des nombreux rôles que jouent ces écosystèmes dans l’équilibre environnemental (séquestration carbone, approvisionnement, régulation, mitigation, etc.), le projet « Développement d’une économie locale résiliente sobre en carbone dans les zones de mangroves au Sud-Bénin » (Mangroves Economie) a été initié. Porté par Eco-Benin, Village Monde, Chaire de Recherche du Canada en économie écologique de l’université de Québec et CO2logic, le projet est réalisé grâce à la participation financière du gouvernement du Québec dans le cadre du Programme de Coopération Climatique International (PCCI).

Il vise à améliorer d’ici 2024 les conditions de vie et la résilience des habitants des communes de Grand-Popo, Comé et Kpomassè par le développement d’une économie résiliente intégrant la restauration, la protection et la valorisation économique des espaces de mangrove (incluant une réserve MAB UNESCO) avec un impact direct de captation de 1200 tonnes de CO2 par an.